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Ressources

Super Tapages, c’est aussi un bateau qui s’oriente grâce aux écrits des mondes de la recherche en sciences humaines et sociales. Une carte accompagne donc le projet, laissant des indices sur les archipels paisibles et les écueils, suggérant un cap ou une pause réflexive. La liste de livres et d’articles n’est pas exhaustive mais sera complétée au fur et à mesure de notre avancée. Vous pourrez y découvrir comment se forme les goûts musicaux chez les lycéens, comment les industries musicales jouent avec les émotions, pourquoi les émotions sont aussi politiques et pourquoi l’écoute n’est pas simplement de la consommation… et bien d’autres choses encore. Bonne navigation !

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Pecqueux Anthony et Roueff Olivier, 2009, Écologie sociale de l’oreille :  enquêtes sur l’expérience musicale, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales (coll. « En temps & lieux »), 284 p.

Quelle expérience faisons-nous de la musique ? Différents formats d'écoute (concert, disque, télévision, performances) et genres musicaux (techno, musique contemporaine, classique, rap, jazz, conte) sont abordés sous l'angle de l'expérience musicale.
Cet ouvrage participe d'un renouveau au sein des débats actuels sur l'étude des pratiques artistiques. Ce n'est plus seulement le genre musical étudié qui définit la recherche, mais le regard porté, la perspective sociologique : une expérience musicale ne laisse inchangés ni la musique, ni ceux qui la produisent, ni ceux qui l'écoutent. Elle apparaît dès lors comme une épreuve qui passe entre producteur, auditeur et musique, et qui s'en trouve elle-même modifiée à travers des processus de façonnement et de structuration mutuels entre ces trois pôles.
Huit expériences sont ainsi restituées à partir de solides enquêtes de terrain, sur les perceptions du rap dans l'espace public, la sociabilité des raves, les appropriations du dispositif festivalier ou la pratique des amateurs de jazz.

http://editions.ehess.fr/nos-auteurs/bibliographie/anthony-pecqueux/

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Kaufmann Laurence et Quéré Louis (ed.), 2020, Les émotions collectives : En quête d’un « objet » impossible, Paris, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales (coll. « Raisons pratiques »), 424 p.

La plupart des recherches reconnaissent à présent que les émotions, loin d’être des impulsions irrationnelles, sont au contraire des médiations cognitives et des appuis pratiques dont aucune action ne saurait se passer. Cette réhabilitation des émotions s’est vue toutefois reprocher son absence d’intérêt pour les sentiments diffus et la résonance parfois indisciplinée des corps. Or, ce sont précisément ces échappées affectives que l’on retrouve de façon particulièrement vive dans les émotions collectives. Ces dernières, sans corps propre, semblent disparaître ou s’évaporer dès que l’on s’en approche de trop près. Comment alors identifier avec certitude les émotions souvent « liquides » ou « gazeuses » qui sous-tendent et animent les conduites publiques ? Et comment les mettre en mots analytiques ? Pendant longtemps, une des façons de résoudre cette question a consisté à associer les émotions collectives aux moments d’effervescence qui leur confèrent une réalité tangible. Mais il y a des manières moins visibles de « partager » les émotions, y compris à distance, notamment par l’intermédiaire des médias ou des réseaux sociaux, qui infléchissent tout autant les comportements.

https://www.ehess.fr/fr/ouvrage/%C3%A9motions-collectives

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Illouz Eva, 2019, Les marchandises émotionnelles : l’authenticité au temps du capitalisme, traduit par Frédéric Joly, Paris, Premier parallèle, 417 p

Depuis les stations du Club Med jusqu’à la musique d’ambiance diffusée dans nos écouteurs, en passant par les guides de psychologie positive et la valorisation de sentiments archispécifiques par l'industrie des cartes de voeux, la consommation et les émotions sont désormais entièrement intriquées.
C’est là un trait fondamental de notre modernité. Une modernité qui nous demande d’être à la fois parfaitement rationnels et, dans le même mouvement, de chercher sans relâche à intensifier nos émotions. Ce paradoxe est rendu possible par le fait que les émotions et les marchandises sont désormais coproduites, jusqu’à générer un type de produits tout à fait inédit et jusqu’à présent jamais étudié : les marchandises émotionnelles.
Cet ouvrage collectif, initié et dirigé par Eva Illouz, montre comment ces nouvelles marchandises – produites par des industries aussi diverses que celles du tourisme, de la musique, du cinéma, du sexe ou des psychothérapies – visent à transformer et améliorer le moi. Il met ainsi le doigt sur une caractéristique majeure de nos sociétés, interrogeant avec profondeur – en se gardant de tout jugement – l’authenticité de l’individu moderne.

http://www.premierparallele.fr/livre/les-marchandises-emotionnelles

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Aubert Laurent, Desroches Monique et Penna-Diaw Luciana, 2016, « L’ethnomusicologie appliquée, pour qui ? pourquoi ? », Cahiers d’ethnomusicologie. Anciennement Cahiers de musiques traditionnelles, no 29.

L’ethnomusicologie appliquée désigne un courant de la discipline qui se veut impliqué ou engagé dans une forme ou une autre de valorisation ou de coopération, voire d’action sociale ou politique. Elle peut être tournée vers la sauvegarde d’anciennes formes musicales et la revitalisation de leurs cadres d’enseignement, vers l’aide à la formation disciplinaire et à la mise en archives, ou encore vers le développement de moyens, de débouchés et de stratégies de communication inédits pour les musiques qu’elle investit et leurs interprètes.

Cette expression d’ethnomusicologie appliquée couvre-t-elle les nombreux champs d’action et d’échange auxquels elle invite ? L’ethnomusicologie se définit en effet d’abord comme une connaissance et un « discours sur… », développé dans un cadre académique. Toute action « pour » les musiques du monde relève-t-elle alors encore de l’ethnomusicologie ? Telles sont les questions que ce volume entend explorer à travers une diversité d’exemples, de retours d’expériences et de méthodologies complémentaires.

https://journals.openedition.org/ethnomusicologie/2576   

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Da Lage Émilie, 2021, La musique, le temps, le camp. Faire du terrain en fermant les yeux, HDR, Sorbonne Université.

 

Premiers mots :

Comment la musique circule-t-elle aujourd’hui ? Les transformations qui accompagnent la circulation des esthétiques musicales sont-elles de même nature que celles qui accompagnent les transformations de la circulation des hommes, des biens dans notre monde dit « globalisé » et « fragmenté » ? Les chemins sont nombreux, il y a ceux organisés et structurés par des industries musicales internationalisées, les circulations souterraines1. Le long des réseaux de distribution informels, les chemins de la migration des hommes et des femmes – qui l’embarquent dans leurs portables. Ces réseaux se matérialisent dans différents dispositifs socio-techniques qui localisent les routes et infrastructures des formes de l’expérience musicale contemporaine : sites de streaming ou de téléchargement légaux ou non, marchés et boutiques plus ou moins officielles, salles de concert et festivals, médias et réseaux sociaux.

Les musiques circulent via des réseaux qui relient des espaces et des temps différents. Les appropriations, réappropriations et bricolages musicaux sont la résultante des modes d'accès à la musique dont nous disposons et de leurs contextes – entendus non seulement comme lieux de réception, mais aussi de relations historiquement situées qui prennent en compte les formes d'hégémonie qui traversent la création musicale.

https://theses.hal.science/THESES-SU/tel-03504168v1

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